Pour une bonne nuit de sommeil, on peut agir sur le matériel : matelas, oreiller, couette… Mais il ne faut pas négliger la partie immatérielle, c’est-à-dire notre environnement direct. Bruit, lumière, et température peuvent chacun avoir à leur manière un impact sur la qualité de nos nuits.
Environnement sonore favorisant le sommeil
On peut l’affirmer : bruit et sommeil ne font pas bon ménage. D’où l’importance de passer ses nuits dans un environnement calme.
Le bruit a des répercussions dès le coucher. En maintenant notre cerveau éveillé, on prolonge la phase d’endormissement avec à terme un impact négatif sur les heures de sommeil. Puis sur les trois phases de notre sommeil :
- durant le sommeil léger, un bruit trop prononcé risque de réveiller le dormeur. S’il survient au petit matin, le risque est qu’on ne puisse plus se rendormir ensuite.
- durant le sommeil profond, il sera plus compliqué de réveiller le dormeur mais en cas de nuisance importante, le risque est que l’on rebascule en phase de sommeil léger, moins réparateur.
- durant le sommeil paradoxal, le dormeur a une sensibilité plus variable. Mais qu’il soit en stade profond ou léger, le risque est toujours d’amener l’individu vers un stade encore plus léger.
En conclusion, un lien peut rapidement être établi entre troubles du sommeil et environnement sonore inadapté. Pas de secret : la nuit, nous avons besoin de silence autour du lit !
La température conseillée pour dormir
Il est de coutume de dire que la température d’une chambre doit être comprise entre 18 et 20 degrés pour une bonne qualité du sommeil.
Mais certains experts du sommeil recommandent même une température encore moins élevée, comprise entre 16 et 18 degrés. Cette fourchette de température favoriserait le sommeil et la respiration. Trop froide ou trop chaude, une chambre au confort inadapté peut amener de vrais problèmes de sommeil. Elle a pour conséquence une augmentation des éveils intra cycles et une fragmentation du stade paradoxal.
Aussi, la température dans la chambre à coucher peut être modifié par des paramètres extérieurs. En été par exemple, certaines personnes dorment les fenêtres ouvertes pour faire entrer la fraîcheur. Et dans ce cas, gare aux bruits extérieurs ! Il s’agit alors d’une question d’arbitrage et de compromis.
Les lumières bloquent la synchronisation de l’horloge interne
Depuis toujours, notre horloge biologique est calée sur la lumière du soleil.
Le cerveau utilise les signaux quotidiens de lumière et d’obscurité pour réguler la sécrétion d’hormones ainsi que nos cycles de sommeil et d’énergie. Ces hormones mettent toujours un certain temps à agir ; ce qui explique que lorsque nous souhaitons faire la sieste par exemple, l’endormissement ne soit pas instantané.
Grâce à la recherche scientifique, nous avons découvert que certaines couleurs spécifiques de lumière avaient plus ou moins d’influence sur notre organisme. C’est le cas notamment de la lumière bleue. Plusieurs études sont venues confirmer que ce spectre est en grande partie responsable de la régulation de notre horloge biologique.
Problème : la très grande majorité des écrans qui ont envahi notre quotidien émettent de la lumière bleue. Utilisés le matin ou en journée, pas de problème.
En revanche, on comprend rapidement l’impact de l’utilisation de ces écrans en soirée. Plus nous sommes exposés tard, plus le risque est grand de rester éveillé. Avec à terme le danger de développer un véritable manque de sommeil, fruit du décalage des phases d’endormissement, plus tardives.